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Chantal: "J'ai entendu frapper à notre porte. C'était l'équipe de FXB"

Chantal

Chantal, aujourd’hui âgée de 40 ans, est née dans une famille de cultivateurs à Matongo, dans le nord du Burundi. Elle est la onzième d’une fratrie de douze enfants. Du fait de moyens économiques insuffisants, Chantal n’a pu faire d’études. Elle aidait ses parents dans les tâches ménagères et dans les travaux des champs, notamment le labour qu’elle appréciait. À l’âge de 15 ans, elle est partie à Bujumbura à la recherche d’un travail.

C’est alors qu’elle fit la connaissance d’un garçon du nom de Barthélémy, rencontré dans un bus. De fil en aiguille, les jeunes amants finirent par vivre ensemble en union libre, ou de façon illégale. Leur vie en commun était difficile, car l’argent manquait et la jeune fille faisait preuve de peu de maturité. Tombée rapidement enceinte, elle était incapable de travailler.

Chantal n’a pas informé de son « mariage » sa famille, qui attendait anxieusement son retour. Pas plus que Barthélémy ne le fit avec la sienne.

Malgré leurs difficultés, Barthélémy et Chantal ont tenu bon et, avec courage, ont poursuivi leur vie commune. De leur union sept enfants naquirent au fil des ans : cinq filles et deux garçons. Au fur et à mesure que la famille s’agrandissait, les parents avaient de plus en plus de mal à subvenir à leurs besoins. Sans terre à cultiver, sans bétail, la famille plongeait dans l’inéluctable spirale de la misère.

“J’ai entendu frapper à notre porte”

Les enfants ne mangeaient qu’un repas par jour, et l’un d’eux, âgé de 4 ans, montrait des signes de malnutrition sévère. Deux autres avaient dû abandonner l’école, car le couple était dans l’impossibilité de payer leurs frais scolaires. Quand ils quittaient la maison, ils ne fermaient jamais derrière eux : à quoi bon, il n’y avait rien à voler ! Sans aucun matériel de couchage, tous dormaient dans les habits qu’ils avaient portés dans la journée. Les enfants tombaient régulièrement malades et, faute de pouvoir accéder à des soins de santé, ils mettaient du temps à guérir.

« Comme Dieu n’abandonne jamais ses créatures, c’est au mois d’avril 2017 que j’ai entendu frapper à notre porte. C’était l’équipe de FXB. M’interrogeant sur leur présence chez nous, la peur fut ma première réaction. Mais voyant qu’ils étaient accompagnés de notre chef local, je me suis ressaisie. J’ai répondu à toutes leurs questions de façon transparente. Un mois plus tard, FXB m’informait que notre famille avait été choisie pour être prise en charge dans le cadre de leur nouveau programme VillageFXB. Pour nous, c’était un miracle d’entendre qu’il y avait quelqu’un qui songeait à nous dans ces moments difficiles. FXB a commencé par contribuer aux frais scolaires de mes enfants et ceux qui avaient abandonné l’école ont ainsi pu être réinsérés dans le système scolaire. »

De son propre aveu, Chantal a du mal à trouver les mots pour exprimer sa gratitude à l’égard de FXB et sa satisfaction suite à leurs différentes interventions. Celles-ci lui ont beaucoup appris et lui ont donné les outils pour sauver sa famille non seulement de la misère mais aussi de la situation de marginalisation et d’isolement dans laquelle elle se trouvait.  L’extrême pauvreté finit en effet par faire le vide autour de soi. Chantal et Barthélémy ne recevaient plus aucune invitation aux fêtes familiales pas plus qu’aux réunions sociales et communautaires.

« Le kit nutritionnel nous a redonné la force de travailler, les enfants ont grossi et grandi et le capital m’a permis de maintenir la nourriture dans mon ménage, en quantité et en qualité suffisantes. Grâce à l’appui médical fourni par FXB, ma famille a eu accès aux soins de santé et tous mes enfants sont aujourd’hui à l’école grâce à l’appui scolaire de l’organisation. »

Témoignage de Chantal, bénéfiaire FXB Burundi

Pour subvenir à leurs besoins et devenir économiquement indépendants, le couple a pu développer une « activité génératrice de revenus » en agriculture et en maraîchage, en s’adonnant à des cultures variées comme le riz, le manioc, la patate douce, les haricots et les tomates, ou encore les choux, les aubergines, les poireaux, les amarantes et bien d’autres choses. Grâce au capital de départ fourni par FXB et aux bénéfices engendrés par ces cultures, ils ont en outre commencé à exploiter un petit restaurant, que Chantal a ouvert et qui propose des ragoûts le soir. Enfin, ils font également de l’élevage de porcs.

De la pauvreté à l’entrepreunariat

Grâce à l’ensemble des revenus tirés de ces activités, Chantal possède désormais 600 000 francs burundais sur son compte en banque, en plus de l’épargne à laquelle elle contribue en tant que membre d’un groupe d’épargne communautaire.

Après que des inondations ont détruit sa maison, Chantal a pu compter sur l’aide de FXB, appuyé par ses donateurs, pour reconstruire une autre maison solide et salubre pour toute la famille.

L’union de Chantal et Barthélémy est aujourd’hui régularisée à l’état civil, auquel sont également inscrits tous les enfants qui continuent d’aller à l’école, dans l’enseignement secondaire pour trois d’entre eux et primaire pour les autres.

Maison, travail, éducation, santé, hygiène : à tous points de vue, la famille de Chantal et de Barthélémy vivent aujourd’hui dans de bonnes conditions. Désormais capable d’envisager l’avenir avec confiance, Chantal jure que jamais elle ne retournera dans la misère. Elle remercie vivement FXB, ainsi que la Fondation Roi Baudouin et la Fondation Arcanum – et prie pour que les bailleurs puissent continuer à aider FXB dans son programme de soutien aux familles les plus démunies au Burundi.

« Que Dieu bénisse les équipes de FXB Burundi, de FXB International et des bailleurs partenaires ! »