Contexte
En Afrique du Sud, le système éducatif est confronté à des défis majeurs. Les problèmes persistants liés à la qualité de l’école dans la majeure partie du système éducatif limitent la capacité de sortir les enfants pauvres de la pauvreté.
Ces enfants fréquentent souvent des écoles caractérisées par un manque de discipline, une gestion faible et un enseignement tout aussi faible. La violence verbale des professeurs est aussi un problème grandissant.
La majorité des élèves vivent encore dans les conditions extrêmes des townships en expansion et le niveau d’éducation varie d’une région à l’autre et d’une école à l’autre. De nombreux enfants qui fréquentent les écoles dans les townships viennent de familles extrêmement vulnérables et pauvres qui n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité. L’école reçoit donc moins de fonds et l’enseignement en souffre.
De nombreux enfants ne terminent pas leur scolarité
La scolarité est obligatoire pour les enfants âgés de 7 à 15 ans. Cependant, il a été noté que de nombreux enfants abandonnent l’école sans avoir terminé leur onzième et leur douzième année. Un sondage a montré que les quatre principales raisons à ces abandons sont : le manque de moyens des familles, la nécessité de trouver un emploi pour subvenir aux besoins des familles, l’échec scolaire et les grossesses précoces.
Malgré 20 ans de régime démocratique, la réalité est que la plupart des enfants noirs, en particulier dans les townships, continuent à recevoir une éducation de mauvaise qualité – ce qui les condamne à stagner dans la classe inférieure de la société sud-africaine où la pauvreté et le chômage sont la norme. En effet, une éducation de faible qualité n’est pas suffisante pour développer les capacités pour accéder à terme à de bonnes opportunités professionnelles, elle les prive au contraire d’accéder à un emploi digne et sape leur propre estime de soi.
Notre action
Coordination et mise en oeuvre : FXB International
Partenaires financiers: J&K Wonderland Foundation, Alstom Foundation, Air France Foundation, Greendale Foundation, LIFSA, Madeleine Fondation, Vajra Fondation, Pomena Enfance, Canton d’Argovie
FXB mène simultanément 6 projets d’éducation parascolaire et de développement d’aptitudes à la vie courante dans des bidonvilles aux alentours de Johannesburg et de Witbank. Ces communautés sont caractérisées par des taux élevés de chômage, de criminalité, de violence et d’infections au VIH. De nombreux jeunes accueillis dans nos projets sont orphelins. Ils visent à limiter les conséquences du VIH/sida et de la pauvreté dans la vie des jeunes participants, à soulager leur détresse morale, à leur permettre de mieux affronter le quotidien et à leur ouvrir des perspectives d’avenir plus sereines.
La force de notre approche : Développer à la fois les compétences
scolaires et les compétences psychosociales et interpersonnelles essentielles des jeunes
Au-delà du soutien scolaire et nutritionnel, un travail considérable est entrepris en termes de développement de compétences psychosociales et interpersonnelles essentielles, qui participeront à aider nos jeunes à devenir des adultes résilients et membres à part entière de la société. Des thèmes tels que l’éducation à la santé sexuelle et reproductive, la prévention contre le VIH/sida, les abus sexuels et la violence, le respect de soi et d’autrui, la citoyenneté, les droits de l’enfant, l’apprentissage du leadership ou de la planification financière sont abordés et travaillés avec eux au fil des sessions. Nos équipes aident également ces jeunes à trouver une formation professionnelle ou à intégrer un cycle d’études supérieures.
Notre ambition est aussi de générer un changement de comportement au sein des communautés par le biais des enfants et des jeunes. Par conséquent, et pour assurer la pérennité des impacts, des Clubs FXB de Jeunes composés d’anciens participants sont mis en place. FXB les motive à devenir partie prenante des programmes en devenant éducateurs pairs. Ils sont aussi encouragés à tenir un rôle actif au sein de leurs communautés et à aider leur prochain à travers, par exemple, des visites d’orphelinats, de maisons de retraite, d’hospices ou de centres pour personnes handicapées.